Dans la trajectoire de Marie Chouinard, Le Sacre du printemps occupe une place particulière. Choisissant de revisiter ce puissant hymne à la vie, la chorégraphe crée sa première œuvre à partir d’une partition musicale. Le Sacre du printemps d’Igor Stravinsky explore à sa façon un Nouveau Monde et marque l’entrée de la danse dans la modernité. Marie Chouinard retrouve dans cette œuvre à l’avant-garde une pulsation originelle en résonance avec sa propre gestuelle. Loin de contraindre le rythme de sa danse, le souffle de cette puissante partition l’inspire, l’accompagne et l’énergise, à la fois l’écho et le contrepoint musical d’une chorégraphie organique, vigoureuse et exaltée.
Toute forme, pour Marie Chouinard, est le déploiement dans l’espace d’un élan vital particulier. Contrairement aux chorégraphes qui l'ont abordé jusqu'ici, elle a construit son Sacre autour de solos, cherchant à réveiller en un mouvement à la fois fort et limpide, le mystère intime de chaque danseur et danseuse.
« Il n'y a pas d'histoire dans mon Sacre, explique-t-elle, pas de déroulement, pas de cause à effet. Seulement de la synchronicité. C'est comme si j'avais abordé la première seconde suivant l'instant de l'apparition de la vie dans la matière. Le spectacle, c'est le déploiement de cette seconde. J’ai l’impression qu’avant cette seconde, il y a eu l’intervention extraordinaire d’une lumière, d’un éclair. »
- Marie Chouinard
Durée : 35 minutes
Créé au Centre national des Arts, Ottawa, Canada, le 18 juin 1993*
Une production de la Compagnie Marie Chouinard en coproduction avec le Centre national des Arts (Ottawa, Canada), le Festival international de nouvelle danse (Montréal, Canada) et le Kunstencentrum Vooruit (Gand, Belgique)
Conception, direction artistique et chorégraphie | Marie Chouinard
Musique | Signatures sonores : Rober Racine, 1992
Le Sacre du printemps : Igor Stravinsky, 1913
Lumières | Marie Chouinard
Costumes | L Vandal
Accessoires | Zaven Paré
Maquillages | Jacques-Lee Pelletier
Coiffures | Daniel Éthier
*Interprètes lors de la première mondiale | Marie-Josée Paradis, Mathilde Monnard, Daniel Éthier, Dominique Porte, Pamela Newell, José Navas, Jeremy Weichsel
« Marie Chouinard offre au regard une série de solos à la puissance d'évocation inouïe. [Elle] inscrit son « Sacre » dans une histoire du XXe siècle, dans la foulée de ceux de Nijinski, Pina Bausch ou Maurice Béjart. » - Philippe Noisette, Les Échos, France, 2016
« Chouinard’s Rite : astonishing dance, astounding dancers. » - Michael Upchruch, Seattle Times, 28 janvier 2013
« The energy is explosive, instinctual. » - Sheila Farr, Seattle Met, 25 janvier 2013
« Her [Marie Chouinard] lighting for Rites is (…) imaginative. » - Philippa Kiraly, The SunBreak, 25 janvier 2013
« This is a performance well worth seeing if you can catch it before it leaves town. » - J. Autumn Needles, Edge Seattle, Washington, 26 janvier 2013
« Les années quatre-vingt-dix ont trouvé leur Sacre du printemps grâce à la Canadienne Marie Chouinard... » - Elisa Vaccarino, Ballet 2000, Europe, 1995
« L'un des plus saisissants spectacles de danse actuelle québécoise de ces dernières années, Le Sacre du printemps de Chouinard, qui est sans doute l’un des plus beaux Stravinski jamais chorégraphiés. (...) La danse entière semble dotée d’une énergie divine incompressible (...) Il n’y a pas à dire, ce Sacre est un beau coup. » - Valérie Lehman, Le Devoir, Montréal, 1995
« Marie Chouinard's Rite of Spring is, in short, a masterpiece. » - Alice Kaderlan, Pittsburgh Tribune Review, 1994
« Le Sacre du printemps de Marie Chouinard est un de ces rares spectacles qui m'a ébranlé tout le corps, charnel et spirituel. » - Zhong Mingle, China Times, Taiwan, 1994
« Elle nous a déballé un Sacre du printemps étonnant, époustouflant même. Une gestuelle vigoureuse, sauvage, teintée d'un primitivisme exceptionnellement éloquent, quelque chose de fort et de terrien qui vous frappe directement aux entrailles. » - Raphaël de Gubernatis, Le Nouvel Observateur, Paris, 1994
« Under startlingly effective lighting, ten dancers are driven relentlessly by the compulsion of the music into an almost orgiastic, trance-like state of exhaustion. It is powerful stuff, honouring the impetuousness of the music and exulting in a frenzy of life-affirming and arrestingly original dance. » - Geoffrey West, Scotland on Sunday, Edinburgh, 1994
« Chouinard’s Rite of Spring is 55 minutes of choreographic brilliance perfomed with blazing energy by an extraordinary cast of seven dancers. » - Michael Crabb, The Toronto Star, 1993